Les médiations thérapeutiques par l’art

Présentation

L’art n’est pas thérapeutique en soi. Mais le psychologue spécialisé dans la médiation par l’art permet au sujet de se confronter à l’imprévisible pour tenter de se positionner autrement face à l’inconnu ou l’indicible. Toutes les conditions sont réunies pour diminuer les résistances psychiques et faire émerger la parole. Le spectateur-acteur va alors se risquer à un désir inconnu, à un cheminement de pensée nouveau, à une errance langagière, dans un élan de vie que le psychologue va encourager.

L’artiste surprend parfois le public en le confrontant à des obstacles inattendus. Une solution rapide devant être trouvée, ces interventions impromptues vont favoriser les associations libres dans le langage. Le pouvoir du langage réside ici dans sa faculté inépuisable à produire de nouvelles formes de sens.

Se déplacer dans son espace imaginaire, c’est se donner la possibilité de se déplacer intérieurement dans sa problématique et ses désirs.

Faire l’expérience d’un processus créatif est déjà en soi une expérience valorisante pour l’estime de soi, mais la création d’un récit a en plus une valeur autonomisante dans le fait de résoudre des conflits internes non résolus. Les participants découvrent qu’ils ont les moyens d’agir sur cette réalité dont ils sont les créateurs.

Cette expérience sensorielle permet d’éveiller une part de soi habituellement réduite au silence, de se surprendre soi-même, de se redécouvrir, et de développer sa créativité. De nouveaux champs des possibles s’ouvrent. Cette expérience collective permet aussi de prendre conscience de l’imaginaire des autres participants, et de composer avec l’autre dans sa subjectivité.

Public : enfants, adolescents et adultes.

Objectifs :

• Expression du corps et expression verbale.
• Meilleure connaissance de soi.
• Éveil de la créativité et de l’imaginaire.
• Développement de la communication, de la relation aux autres et de l’estime de soi.
• Utiliser des éléments du discours en vue d’une thérapie individuelle.
• Donner sens de manière créative à sa vie en se l’appropriant.
• La découverte de soi et des autres, dans le vécu du moment ou dans l’imaginaire.
• Découvrir de nouveaux champs des possibles.
• Changer sa perception du monde et de soi-même, et l’orienter vers une nouvelle dynamique.

Groupe 1 : « Dessine-moi » :

Une performance artistique interactive dans laquelle vous serez à la fois l’auteur, l’acteur, le metteur en scène et le spectateur d’un scénario illustré en direct par un auteur de BD.

Temps 1 : L’artiste dessine un personnage énigmatique dans un paysage flou.

Temps 2 : Face à cette image « ouverte », il demande aux patients ce qu’ils voient et ce qu’ils aimeraient qu’il se passe. Un scénario émerge de phases d’interaction successives, jusqu’à ce que l’histoire se termine.

Temps 3 : Fred Theys propose alors au public de revoir toutes les images réalisées depuis le début. L’histoire va alors défiler, en musique, comme un film muet.

Temps 4 : Un temps d’échange permettra de témoigner de ressentis, émotions et éventuels blocages générés par le dispositif, mais aussi de surprise de ses propres capacités créatives.

Analyse du dispositif :

Toutes les conditions sont réunies pour diminuer les résistances psychiques et faire émerger la parole : mise à distance avec le personnage représenté sur l’écran, semi-obscurité de la salle, musique minimaliste, lenteur des gestes de l’artiste qui peint en direct les idées proposées, et voix calme et apaisante permettant de recueillir les idées. Le spectateur-acteur va alors se risquer à un désir inconnu, à un cheminement de pensée nouveau, à une errance langagière, dans un élan de vie que le psychologue va encourager. Au-delà de l’accomplissement d’un désir, ce dispositif pourrait autoriser un accès privilégié à un vécu conflictuel non résolu.

Par ailleurs, les formes floues de l’image confrontent le spectateur aux possibilités infinies d’interprétation. Le flou, l’informe ou l’imprécision de la représentation peut faire surgir du tableau des fantômes de l’inconscient restés hors-langage.

L’artiste surprend parfois le public en le confrontant à des obstacles inattendus. Une solution rapide devant être trouvée, ces interventions impromptues vont favoriser les associations libres dans le langage. Le pouvoir du langage réside ici dans sa faculté inépuisable à produire de nouvelles formes de sens.

Se déplacer dans son espace imaginaire, c’est se donner la possibilité de se déplacer intérieurement dans sa problématique et ses désirs.

Pistes thérapeutiques :

Faire l’expérience d’un processus créatif est déjà en soi une expérience valorisante pour l’estime de soi, mais la création d’un récit a en plus une valeur autonomisante dans le fait de résoudre des conflits internes non résolus. Les participants découvrent qu’ils ont les moyens d’agir sur cette réalité dont ils sont les créateurs.

Cette expérience sensorielle permet d’éveiller une part de soi habituellement réduite au silence, de se surprendre soi-même, de se redécouvrir, et de développer sa créativité. De nouveaux champs des possibles s’ouvrent. Cette expérience collective permet aussi de prendre conscience de l’imaginaire des autres participants, et de composer avec l’autre dans sa subjectivité.

Groupe 2 : « La petite scène » :

Une expérience de théâtre d’objets. Le théâtre d’objets est un genre théâtral où des objets courants sont choisis pour évoquer un personnage ou un animal avec lequel l’acteur pourra dialoguer ou interagir lors de la représentation.

Temps 1 : Présentation de l’atelier, échauffement des mains, et accueil des sensations.

Temps 2 : Chaque participants choisit un objet parmi des objets divers mis à disposition. Il est libre de le transformer.

Temps 3 : Familiarisation avec l’objet choisi : déterminer ses caractéristiques (physiques, émotionnelles), et lui donner un nom. Puis essais de jeu, seul ou avec d’autres participants.

Temps 4 : Le temps du récit. Échange entre les participants pour imaginer une histoire qui sera répétée. Délimitation d’une scène.

Temps 5 : Représentation.

Temps 6 : Un temps d’échange sur les ressentis de chacun.

Analyse du dispositif :

Cette pratique fait appel à l’expression du corps, à l’expression verbale et à l’imaginaire. L’implication du public est rapide, la mise à distance avec l’objet facilitant la baisse des défenses psychiques : ce n’est pas l’acteur qui est regardé, c’est son objet. Quand une personne choisit son objet, quelque chose d’immédiat et d’évident se met en place. Dans le choix, il y a déjà quelque chose qui nous raconte. Contrairement à la marionnette, qui a déjà une identité propre, l’objet reste un support de projection extrêmement ouvert. Il n’y a rien dans l’objet qui détermine le genre ou le type d’être vivant, ce qui est intéressant car ce qui sera mis en scène c’est la personne elle-même.

Pistes thérapeutiques :

La pratique du théâtre d’objets permet d’améliorer la créativité, la communication, la relation aux autres et l’estime de soi. Mais elle permet aussi d’accéder à son propre fonctionnement psychique. Le participant charge son objet d’un discours, dans lequel il peut repérer des répétitions d’un atelier à l’autre. Le participant peut aussi être confronté à une situation angoissante. Ces éléments peuvent être très intéressants à investiguer dans des entretiens individuels, à la suite du dispositif groupal.

Contacter le centre PSY22 pour tout renseignement ou inscription.