Psychothérapies

Le sujet confronté à une souffrance psychique parle souvent de sensations indicibles : il est à court de mots. Il se sent pris dans un mouvement répétitif et douloureux qui l’angoisse.

Dans une psychothérapie d’orientation analytique, on ne se centre pas uniquement sur le symptôme, qui constitue pour le patient une protection contre un danger, un compromis pour tenter de trouver une solution. On va bien sûr le réduire, mais surtout améliorer la position du sujet face à ce qui va en rester. Le sujet va changer ses propres représentations, pour en faire une solution, un style, une invention propre à chacun. Cela permet de retrouver une forme de liberté.

Nous sommes orientés par certains mots depuis l’enfance, des mots qui nous écorchent et nous entrainent dans des répétitions de schémas de vie douloureuses. La psychothérapie va permettre, en repérant ces répétitions, de réduire la part nocive de ces mots, pour en faire un usage nouveau.

Le psychologue peut parfois introduire des temps de médiation de quelques minutes au cours de l’entretien. Ces interventions impromptues vont favoriser les associations libres lorsque le patient fait face à un blocage dans le langage.

Le désir advient d’un manque. Entretenir ce désir, c’est ne pas chercher à combler ce manque coûte que coûte, comme nos sociétés contemporaines nous incitent à faire. Car l’angoisse, c’est le manque du manque. Une psychothérapie d’approche analytique invite à prendre conscience du rôle primordial de ce manque, et à composer avec dans un style qui nous est propre.