Définition de la méditation de pleine conscience :
Définition de Christophe André, psychiatre de l’hôpital Sainte Anne de Paris :
« La Pleine Conscience consiste à être présent à l’expérience du moment que nous sommes en train de vivre, sans filtre (on accepte ce qui vient), sans jugement (on ne cherche pas si c’est bien ou mal, désirable ou non), sans attente (on ne souhaite pas que quelque chose de précis arrive ou se passe) ». C’est tout !… Mais par cette attitude, tout est différent !!… ».
La pleine conscience est un mode d’attention caractérisé par l’ouverture, l’acceptation et favorisant une meilleure capacité à répondre au moment présent. Elle permet de mieux comprendre comment les pensées, les émotions et les comportements ont un impact sur la santé et sur la qualité de vie. Les pratiques de pleine conscience amènent l’individu à reconnaître la tendance à être happé par les processus cognitifs itératifs tels la rumination et les inquiétudes, par la distraction et par la résistance. « En accordant une attention particulière: délibérément, au moment présent et sans porter de jugement » (Kabat-Zinn, 1990), l’individu découvre la capacité inhérente de l’esprit et du corps à se rééquilibrer et à tendre vers le bien-être. Il s’ouvre à de nouvelles perspectives, comportements et solutions. La méditation de pleine conscience est pratiquée depuis plus de 2000 ans. Au cours des 30 dernières années, elle est devenue l’objet d’un intérêt croissant dans les champs de la médecine et de la psychologie. Elle a d’abord été popularisée par Kabat-Zinn, en 1979, lorsqu’il a proposé un atelier de réduction du stress basée sur la conscience au Centre médical de l’Université du Massachusetts aux individus présentant différents problèmes de santé. Les applications et les utilisations des MBI en médecine et en santé mentale ont connu une croissance exponentielle et ont rapidement été adoptées dans différents milieux (santé, travail, école). Des centaines d’études en démontrent maintenant les bénéfices.
Il existe deux programmes de pleine consciences : MBSR (Mindfulness-Based Stress Reduction ou en français « Réduction du stress basée sur la pleine conscience ») et MBCT (La MBCT est une approche intégrative combinant la thérapie de réduction du stress par la méditation ou MBSR et la thérapie cognitivo-comportementale).
Pour qui ?
La pleine conscience a été reconnue et validée par le milieu médical, et les neurosciences dans de nombreux domaines. Initialement développés dans les hôpitaux, ces programmes ont élargi leurs champs d’application pour venir en aide à d’autres catégories de population dans la tourmente : particuliers, professionnels de santé, patients, enseignants et leurs élèves (régulation attentionnelle des enfants), au sein des entreprises pour les dirigeants comme pour les employés (risques psycho-sociaux), auprès des personnes âgées, des étudiants, des juristes, dans les prisons… Elle est de plus en plus présente dans les salles de sport, soins en institut (c’est tout un programme pratique d’éducation au « prendre soin de soi »).
Elle a montré son efficacité dans :
• La prévention de la rechute dépressive.
• La gestion du stress, face aux problèmes du quotidien, sentiments de perte de contrôle.
• Les troubles anxieux, ruminations, sentiments persistants de colère ou de tristesse.
• L’épuisement effondrement professionnel, familial (burnout)
• Les troubles du sommeil.
• Troubles obsessionnels compulsifs (TOC)
• Les troubles bipolaires (stabilisé),
• Les troubles post-traumatique (stabilisé),
• Les cancers, et cancer du sein en particulier, stimulation du système immunitaire.
• Les douleurs chroniques ou neuropathiques,
• Les troubles psychosomatiques,
• L’addictologie, prévention de la rechute (alcool, tabac, autres substances …)
• Les troubles du comportement alimentaire.
• La prévention des maladies dégénératives lier à l’âge.
• L’hypertension artérielle.
• Elle peut ralentir le vieillissement cellulaire.
« La Pleine Conscience n’est ni un soin médical, ni une psychothérapie, elle reste avant tout, une activité éminemment physique » selon Christophe André.